Poème écrit par la maman de Meïr Yaacov ע״ה

" Mon Combat " - écrit par Moussya Feldstein

Le 09.02.2025

Mon Dieu, combien de souffrance 

Je suis au seuil de la tolérance
 As-tu vu l’état des otages ? 
J’ai en moi tant de rage 
As-tu vu leur physique ?
 C’est tellement tragique. 
 
La vie est amère. 
Tout cela semble éphémère.
Elle ne tient qu’à un fil. 
Qui nous rappelle qu’on est en exil. 
 
Quand le sort frappe et se déguise, 
Que l’âme vacille et se brise, 
On cherche un sens. 
Un but à notre existence : 
 
Les vents hurlants portent en eux 
Les échos d’un chagrin fiévreux, 
Et l’horizon sombre 
Semble ignorer nos coeurs qui restent dans l’ombre. 
 
La vie est dure, 
Malgré tout, le judaisme perdure. 
Sans notre véritable racine. 
La vie serait encore plus emplie d’épines. 
 
Mais par notre foi 
On triomphera. 
Personne ne pourra vraiment nous atteindre : 
Malgré la souffrance, on finira tous par se rejoindre 
Dans un monde meilleur, 
Rempli de lueurs
Et de beaucoup d’espoir. 
 
Il faut y croire, 
Malgré la boule au cœur 
Qui me rappelle constamment ma douleur. 
 
Je me dis que, b’h, mon fils, tu n’as pas souffert, 
Tu n’as pas connu l’enfer. 
Tu es parti serein, 
C’était ton destin. 
 
Cela m’apaise, 
Et mon cœur s’allège 
De me dire que tu n’as pas connu la souffrance. 
Et, au-delà de mes espérances. 
J’ai un poids en moins. 
 
Je préfère cette situation de loin, 
Malgré le manque d’oxygène 
Dans ma vie quotidienne. 
Je me raisonne à me dire 
Grâce à toi, mon petit Méir. 
Que Je suis tout de même chanceuse 
Et que je devrais m’estimer heureuse 
Que tu ne sois pas parti dans des circonstances atroces. 
 
Voilà à quoi je me raccroche. 
Je crois que si tu avais souffert, 
Je ne vivrais pas dans la même atmosphère. 
Déjà, ainsi, 
J’ai parfois des regrets 
Et aussi de la culpabilité 
De ne pas avoir assez profité 
Et de t’avoir assez choyé. 
 
J’ai aussi des remords 
Qui battent tous les records. 
Et si tu avais souffert, 
Je ne sais pas si je serais encore dans cet univers.
 
Dire qu’un otage est rentré affaibli 
Chez lui, sans savoir qu’il n’avait plus de famille… 
Mais c’est invivable,
Une situation inimaginable. 
 
On vit dans une grande spirale 
Où rien ne parait normal. 
Chaque jour, j’ai le cœur en miettes, 
Ce qui me fait perdre la tête. 
 
Comment de telles atrocités 
Peuvent-elles exister ? 
Dieu, toi qui nous montres constamment des miracles. 
Il faut que ces barbares prennent une grosse claque. 
 
On est là, on ne comprend rien, 
Même si l’on sait que de TOl tout provient. 
Nous sommes sans cesse spectateurs 
De ces terribles malheurs, 
Espérent que tout cela va bientôt se terminer. 
 
On aimerait la victoire véritable 
Dans ce monde rempli de diables. 
Ma seule force : la Torah ;
Sans toi, je n’en serais pas là. 
 
On est, malgré tout, le peuple élu. 
À tout, on a survécu. 
On est un peuple magique, 
Malgré toutes ces pertes tragiques. 
 
On est un peuple soudés, 
À jamais pour l’éternité. 
Peu importe, on reste uni, 
Et chaque jour, ensemble, on survit. 
 
Dans la nuit, au fond des cendres, 
L’amour survit, prêt à renaitre. 
On est un peuple rempli d’amour 
Qui avancera toujours. 
 
Tous les motsaé Chabbat, 
On attend avec hâte 
La libération de nos frères 
Que l’on ne connait pas – c’est extraordinaire. 
On a le souffle coupé 
Lorsque, leur familles ils vont retrouver. 
On attend avec impatience 
Ce moment si intense. 
 
Mon peuple, je t’aime. 
J’espère qu’on sera tous bientôt à Jérusalem, 
Où le monde se retournera 
Et tout le mal disparaitra. 
Et que je pourral à nouveau te serrer 
Fort contre moi, mon fils bien-aimé. 
 
Je te dédie ce poème. 
Mon fils que j’aime. 
Tu es ma source, mon inspiration, 
Ma seule motivation. 
Car même si tout semble injuste, 
L’espoir murmure, doux et robuste
 
TA MAMAN